12 mai 2010

Nutrition, Alsace un mauvais élève ?

« Un cliché tombe », lance avec humour Jean-Louis Schlienger, professeur de médecine interne au CHU de Strasbourg, et correspondant régional de NutriNet-Santé, grande étude épidémiologique lancée sur Internet dans le monde. L'Alsace est une des régions françaises où on mange le moins de pommes de terre ! Elle se classe dix-septième sur vingt-deux, selon les premières constatations de l'enquête, révélées hier. Cette grande opération, lancée en mai 2009, analyse les relations entre nutrition et santé auprès de 130 000 Français volontaires dont 3 559 Alsaciens.

Leurs comportements alimentaires sont passés au crible. On apprend qu'en France la consommation de patates baisse avec des revenus élevés. Quant à la charcuterie, d'un point de vue national, sa consommation diminue avec un niveau d'éducation supérieure. L'identité régionale reste également importante, comme en Alsace, deuxième au classement des mangeurs de charcuterie, derrière l'Auvergne. Elle ne faillit pas à sa réputation. L'étude dénonce la faible consommation de poisson et de fruits de mer dans la région, entre 30 et 40 % de moins que la moyenne française.
Le constat est semblable pour les fruits natures. « On est un mauvais élève », souligne Jean-Louis Schlienger. Or, ­NutriNet-Santé met en avant l'importance des fruits. Car ils contiennent des polyphénols : des microconstituants naturels jouant un rôle majeur dans la protection de maladies chroniques. La première étude en France sur ce sujet dévoile que les aliments d'origine végétale comme le thé, le café, le chocolat ou le vin en contiennent. Il reste quatre ans d'enquête aux chercheurs, qui espèrent atteindre les 500 000 participants. Un appel aux volontaires est lancé.



Vous pouvez toujours vous inscrire pour participer à cette étude sur http://www.etude-nutrinet-sante.fr/. Dans la section actualités de ce site et en date du 30 novembre 2009, vous pouvez télécharger un dossier de presse contenant les premiers résultats.
Cependant il faut savoir que cette étude dure 5 ans, d'ici là votre praticien de santé naturopathe vous aidera à changer vos habitudes alimentaires.
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